Le cachemire est une matière luxueuse et extrêmement prisée dans le secteur de la mode et du textile. Utilisé pour confectionner des vêtements, des accessoires et divers articles de décoration, il est apprécié pour sa chaleur et sa douceur incomparables. Mais quel est donc l’animal qui produit cette fibre si convoitée ? Découvrez-le en parcourant notre article.
L’origine animale du cachemire : La chèvre cachemire
Le cachemire provient d’un animal bien particulier : la chèvre cachemire. Originaire d’une région himalayenne située entre l’Inde, la Chine et la Mongolie, cet animal robuste vit principalement dans des zones montagneuses aux conditions climatiques difficiles. L’élevage de chèvres cachemire se réalise également dans d’autres pays tels que l’Iran ou l’Afghanistan avec un savoir-faire mondialement reconnu.
Les caractéristiques de la chèvre cachemire
De taille moyenne, la chèvre cachemire possède un corps trapu ainsi qu’une tête massive. Elle porte généralement deux cornes, assez courtes et fines mais non moins solides. Les chèvres cachemire sont dotées d’une toison dense qui leur permet de résister aux intempéries et de survivre dans les environnements hostiles propres à leur biotope. Cette toison est composée de deux couches :
- Le duvet : il s’agit de la couche interne, constituée de fibres fines et souples qui procurent une grande chaleur. C’est cette partie du pelage que l’on utilise pour produire le cachemire.
- La laine : la couche externe, plus épaisse et plus rêche, comporte des poils appelés jarres. Son rôle principal est de protéger le duvet situé en dessous contre les agressions du milieu (pluie, vent, etc.).
Afin d’accéder au précieux duvet, la chèvre cachemire subit une première opération de tonte ou d’effeuillage chaque printemps. Dans un second temps, il convient de séparer délicatement le duvet de la laine par un processus complexe qui demande un savoir-faire minutieux et expérience.
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La récolte du cachemire
Comme évoqué précédemment, la collecte du cachemire s’effectue généralement lors de la saison printanière, lorsque les températures commencent à se radoucir. En effet, c’est durant cette période que le duvet tend naturellement à tomber pour permettre à la chèvre de mieux supporter la chaleur estivale. Il semble toutefois important de souligner que certaines régions pratiquent la récolte différemment selon leurs méthodes traditionnelles, il n’existe donc pas de règle gravée dans le marbre.
Le peignage : Une technique respectueuse des animaux
Le peignage est l’une des méthodes les plus prisées pour récolter le duvet de cachemire. Il consiste à brosser minutieusement la toison de la chèvre afin de retirer le duvet sans endommager la laine ni causer de stress à l’animal. Cette technique permet d’obtenir une fibre de grande qualité tout en préservant le bien-être des chèvres.
La technique de la tonte
L’autre méthode couramment utilisée pour recueillir le cachemire est la tonte. S’il s’agit d’une technique plus rapide que le peignage, elle nécessite néanmoins une maîtrise certaine pour ne pas blesser la chèvre lors du processus.
Dans tous les cas, une fois que le duvet a été séparé de la laine et soigneusement nettoyé, il peut être transformé en fils qui serviront ensuite à réaliser de magnifiques créations en cachemire.
Les propriétés du cachemire
Le cachemire est apprécié à travers le monde pour son incomparable douceur, mais aussi pour ses performances thermiques exceptionnelles. En effet, cette fibre naturelle possède un pouvoir isolant très élevé, ce qui confère aux vêtements et accessoires confectionnés avec du cachemire une chaleur inégalée par rapport aux autres textiles.
Mais ce n’est pas tout : le cachemire est également une matière très légère et respirante, qui évacue efficacement la transpiration créée en situation de chaleur. Enfin, cette laine précieuse confère un aspect luxueux aux pièces réalisées, ce qui explique pourquoi elle est particulièrement prisée pour habiller des personnages publics ou des membres de familles royales.
Environnement et éthique : Les défis du secteur du cachemire
Si le cachemire est synonyme de luxe et d’élégance, il n’en reste pas moins qu’il soulève plusieurs problématiques d’ordre environnemental et éthique. La production croissante de cette fibre entraîne en effet une augmentation du nombre de chèvres, générant ainsi une pression supplémentaire sur les ressources naturelles des zones montagneuses où elles vivent.
De plus, certaines pratiques d’élevage sont, hélas, loin d’être conformes au respect du bien-être animal, notamment dans certains pays où les normes en matière de protection des animaux apparaissent encore trop laxistes.
Aussi, pour une consommation responsable du cachemire, il convient d’être attentif à l’origine et au mode de production des articles qui portent son nom. Privilégier des marques engagées dans le développement durable et soucieuses du bien-être animal constitue une démarche positive pour soutenir une filière qui œuvre chaque jour à la préservation des chèvres cachemire et de leur environnement si fragile.
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